Le latin et le grec font partie des nombreuses langues dites
"indo-européennes", c'est-à-dire que l'on rattache à une origine commune,
le proto-indo-européen. Cette souche commune, à la fois linguistique et
culturelle, n'a laissé aucun document notant une langue qui aurait été à
l'origine de toutes celles que l'on présente comme venant du proto-indo-européen, mais les spécialistes de linguistique comparative ont pu, à
partir de ressemblances de prime abord très surprenantes entre des
langues parlées sur une aire géographique très étendue et en utilisant
les principes de la phonétique historique, rodés par l'étude des
filiations entre le latin et les langues romanes par exemple, proposer
une reconstitution d'une protolangue qui pourrait constituer une
explication de la parenté des langues dites indo-européennes.
De ce fait à partir de cette protolangue indo-européenne on dégage
plusieurs familles et sous-familles de langues ayant connu des évolutions
distinctes pour des raisons diverses et variées (migrations, contacts
avec d'autres langues, évolution propre, etc...), mais gardant des
traces plus ou moins évidentes de cette parenté.
Si le point de départ des études indo-européennes a été la langue et la recherche de la "langue originelle", l'anthropologie et l'archéologie se sont également intéressées à cette hypothèse et ont pu dégager certains éléments permettant des conjectures sur la localisation d'un éventuel berceau de la souche indo-européenne, sur des techniques la caractérisant mais aussi sur une culture, des mythes et un système d'organisation sociale propre.